Le Directeur Général de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques, Yves Castanou et son équipe ont apporté lors d’une conférence de presse ce mardi 12 juin à Brazzaville, un éclairage sur la nouvelle tarification voix et Data pour les opérateurs MTN et Airtel.
Pour l’ARPCE, l’augmentation constaté sur certaines offres des opérateurs sur la data est liée à plusieurs facteurs notamment l’encadrement tarifaire réalisé par le régulateur, l’implémentation de la nouvelle loi de finances 2018 à travers la nouvelle taxe sur les communications électroniques et la nécessité de faire face à l’impact négatif des OTT sur les revenus des opérateurs. Prenant la parole, Yves Castanou a relevé que le Régulateur se devait de procéder à un encadrement tarifaire pour stabiliser le revenu du secteur et assurer sa relance. « L’offre toxique de 1 GB qui fait couler tant d’encre était une promotion des opérateurs et devait être arrêté au risque de causer des conséquences extrêmement néfaste pour le secteur » a-t-il déclaré. « Ces promotions ont tiré le marché beaucoup trop bas au point que les opérateurs ce sont eux-mêmes mis en difficultés » précise-t-il. Ainsi, le Régulateur a arrêté ces offres toxiques et demandé aux opérateurs de remonter légèrement de 1 francs ces tarifs tout en veillant à ne pas asphyxier les consommateurs.
Présentant l’évolution des tarifs depuis 2016, Cheria Ngakosso, responsable du service consommateurs à l’ARPCE, a signalé que cette offre qui était à 5000 F en 2016, est passée à 2500 en 2017 puis 2500 en 2018 après promotion soit une augmentation de 0%. L’offre de 2500 MB qui coutait 8500 en 2016 puis 4000 en 2017 coute désormais 5000 en 2018 soit une augmentation de 25%. Le prix moyen du MB a connu une augmentation de 14%.
Présentant une analyse comparative des tarifs des pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), le Directeur Général de l’ARPCE a déclaré que le Congo comptait parmi les pays offrant l’une des tarifications les plus basses. Il a en outre précisé que l’encadrement tarifaire initié par l’ARPCE a permis de baisser le cout des appels voix en On-Net. « Les appels d’un opérateur vers un autre vont baisser de 25% » a-t-il annoncé. Soulignant la prise en compte de cet encadrement tarifaire dans l’implémentation de la nouvelle loi de finances, Yves Castanou a également évoqué la concurrence accrue que livrent les fournisseurs de contenus OTT (WhatsApp, Skype, Facebook Messenger…) aux opérateurs car en effet, aucun revenu n’est généré par ces derniers à partir de la consommation des services OTT en dehors de ceux débités des frais d’accès à internet. Pire, l’accroissement mondial du volume consommé de la data issue des OTT menace la qualité de services des opérateurs.