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Communications électroniques : le Congo à la tête du Réseau francophone des régulateurs télécoms


Le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), Louis-Marc Sakala, a été désigné le 27 octobre au Maroc, à Rabat, pour le compte du Congo, nouveau président du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel), qui a tenu sa 21e réunion annuelle avec plus de 140 participants représentant 18 autorités de régulation, membres de cette organisation.

Louis-Marc Sakala a été désigné à l’issue des travaux de deux jours qui se sont tenus sur le thème « Comment renforcer l’objectif de satisfaction des utilisateurs dans la régulation ? ». La réunion, qui a célébré en même temps les 20 ans du réseau, a placé la satisfaction des utilisateurs au cœur des échanges.

« Le succès de ce nouveau mandat qui s’ouvre et dont nous avons la charge repose aussi sur votre accompagnement et votre complicité. Nous avons donc besoin de tous pour aboutir à des résultats de notre plan d’action qui améliorent, sur l’aspect des télécommunications et des communications électroniques, le quotidien des populations de notre espace commun », a déclaré le directeur général de l’ARPCE, président de Fratel 2024.

Devant les mutations qui s’opèrent très vite dans ce secteur, Louis-Marc Sakala a estimé qu’il est nécessaire pour les membres du réseau d’harmoniser les politiques et les expertises et « aller vers de nouveaux horizons de régulation devant un écosystème de plus en plus complexe et innovateur ».

La réunion de Rabat, organisée sur l’invitation de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) du royaume du Maroc, s’est donc penchée sur un objectif clair, celui de veiller à une meilleure prise en compte des intérêts des utilisateurs.

A l’ouverture des travaux, le directeur général de l’ANRT et président sortant du Fratel, Az-El-Arabe Hassibi, a très tôt évoqué ce sujet en rappelant les objectifs principaux que se doivent de traiter les autorités de régulation devant l’importante évolution d’infrastructures et des services offerts. « La complexité des problématiques imposent aux différents intervenants dont les régulateurs de donner une vraie dimension à la notion d’utilisateurs », a-t-il déclaré.

Pour évoquer les différents aspects de cette thématique, trois tables rondes se sont tenues. Dans la première, modérée par l’ANRT du Maroc, les intervenants ont évoqué les différents types d’utilisateurs au bénéfice desquels la régulation s’exerce et ce qui est mis en œuvre pour satisfaire leurs besoins voire les protéger. Présidée par Tantely Jeans, Economiste à l’ILR du Luxembourg, la deuxième table ronde abordait les moyens d’améliorer l’efficacité des actions d’information à l’égard de ces différentes catégories d’utilisateurs. Enfin, la dernière, conduite par Louis-Marc Sakala, était consacrée à la question de l’accompagnement du grand public face aux évolutions technologiques.

• Un plan d’action du réseau pour l’année 2024

Au-delà d’encourager la connaissance mutuelle de ses membres, du mode d’exercice de leurs missions respectives et des marchés des télécommunications qu’ils régulent, notamment par des échanges de meilleures pratiques, en 2024 le réseau Fratel a décidé de renforcer sa vision de cerner davantage les nouvelles questions de régulation des marchés numériques induites par les transformations du secteur.

En clair, Fratel traitera de l’avenir des réseaux et de la régulation et échangera sur les enjeux de régulation relatifs aux marchés de la donnée et des services numériques.

Deux rendez-vous majeurs sont d’ores et déjà programmés au cours de 2024. La réunion annuelle sur « Quels modèles d’affaires et quelles stratégies des opérateurs télécom, dans le futur ? », dont le pays organisateur reste à confirmer, et le séminaire d’échange d’information et d’expérience sur « Économie de la donnée et services numériques : quels enjeux de régulation technico- économiques ? », prévu au premier semestre 2024, au Togo.

« Notre domaine d’activité étant sujet à des mutations effrénées, il est plus qu’impérieux que nous harmonisions nos politiques et nos expertises afin de mieux appréhender ces dites mutations et les défis inhérents pour atteindre nos objectifs, notamment ceux de notre plan d’action », a soutenu Louis-Marc Sakala dont le mandat devra veiller à la mise en œuvre de ces décisions.

En 2024, les actions de Fratel se reposent également sur la mise en ligne de l’outil ouvert aux membres de Fratel, sur la représentation de la couverture et la qualité de services mobiles et de réfléchir sur son financement et son ouverture aux autres membres de Fratel. Elles donneront plus d’impact sur l’animation du site internet www.fratel.org, outil de communication et d’information sur les activités du réseau et de ses membres.

Le réseau abordera un point essentiel, celui de la formation avec le mastère en régulation de l’économie numérique, RegNum, un cycle de formation sur deux ans qui a pour but de répondre aux besoins de formation spécialisée des experts en télécommunications, notamment issus d’Afrique francophone subsaharienne, en matière de régulation économique, technique et financière appliquée aux télécommunications.

Créé en 2003, Fratel a pour mission de promouvoir l’échange d’information, de contribuer, dans la mesure de ses possibilités, aux efforts de formation, de coordination, et de coopération technique entre ses membres, ainsi que de collaborer à l’étude de toute question relative à la régulation des télécommunications.

Fratel se veut « plus engagé et déterminé à terminer les projets inscrits dans le plan d’action », a soutenu Louis-Marc Sakala, fier de l’excellent travail du Secrétariat permanent, dont le mandat à la tête de ce réseau n’altère en aucun cas sa mission de Président exécutif de l'Assemblée des régulateurs des télécommunications de l'Afrique centrale (Artac) depuis mars 2022.

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