Dans le cadre de sa mission liée à la promotion des secteurs régulés, l’ARPCE a réussi à mettre en place, par son leadership dans le secteur des Communications Electroniques, un écosystème numérique viable, levier d’une économie numérique prospère. Yves CASTANOU, Directeur Général de cette institution, estime qu’il s’agit là d’un des indicateurs de l’atteinte de la vision de l’ARPCE.
Une interview réalisée pour le journal interne de l’ARPCE, « L’Actu du Régulateur ».
L’Actu du Régulateur : Relativement jeune, votre institution a réussi à se positionner comme acteur clé du Numérique. Une position qui engendre des sollicitations multiples, venant aussi bien de l’Etat, des opérateurs que des consommateurs. Comment expliquez-vous cela et gérez-vous toutes ces sollicitations ?
Yves Castanou : L’ARPCE est un service public orienté résultats avec une vision claire : faire entrer le Congo dans le top 5 des pays africains leaders des Postes et des Communications Electroniques. Les sollicitations que nous recevons découlent bien souvent des nécessités sociales et nous y répondons, dans la mesure du possible, grâce à l’expertise, la polyvalence et au dynamisme de nos équipes. Tout récemment par exemple, nous avons assisté la Police Nationale dans la relance de son numéro d’urgence, le 117.
LAR : On imagine vos challenges énormes, quand on sait combien le secteur du Numérique que vous régulez est en perpétuelle évolution. Comment arrivez-vous à maintenir l’ARPCE comme acteur incontournable du secteur ?
YC : Les missions qui nous sont assignées exigent de l’ARPCE un dynamisme fort et une politique avant-gardiste à bien d’égards, pour être cette véritable locomotive des secteurs régulés. Nous avons donc fait le choix judicieux d’investir dans le capital humain qui, comme vous le savez, est la ressource première de toute entreprise, et dans l’acquisition des équipements performants. Nos employés bénéficient régulièrement des formations de renforcement de capacités qui leur permettent d’avoir une bonne maitrise des secteurs sous régulation. Aujourd’hui, je peux certifier que les agents et cadres de l’ARPCE comptent parmi les meilleurs dans leurs domaines de compétences respectifs. Le positionnement de l’ARPCE en tant acteur incontournable du secteur du Numérique est le résultat d’une gestion rationnelle de toutes nos ressources.
LAR : Que vise votre structure en prenant une part très active dans la tenue du salon OSIANE ?
YC: Notre appui au salon OSIANE participe de notre action de promotion de la culture du numérique. Les questions soulevées à OSIANE mettent un accent particulier sur la valeur ajoutée des TIC quand elles sont mises au service des peuples et des nations. Le Numérique représente de nos jours, un levier stratégique pour la diversification de l’économie nationale et le développement de notre pays.
LAR : L’écosystème du Numérique au Congo doit son épanouissement, on peut le dire, en grande partie au dynamisme de votre institution. Pouvez-vous nous parler brièvement des réalisations dont vous êtes le plus fier et qui contribuent au rayonnement de ce secteur stratégique ?
YC : Il faut dire qu’il a fallu dans un premier temps que nous posions les bases d’un écosystème numérique de plus en plus performant. Nous avons mis en œuvre, dans ce sens, plusieurs projets, entre autres, le Point d’échange Internet CGIX, qui est le point d’échange référent de l’Afrique Centrale, le déploiement d’un data Center et avant cela, le Régulateur s’était attelé à récupérer l’identité numérique du Congo, le «.CG», qui était depuis plusieurs années géré à l’étranger. A côté de cela, je dois citer les belles histoires que nous sommes en train d’écrire avec les jeunes à travers des projets tels le PUITS avec l’Université et le Centre d’Excellence YEKOLAB qui offre gratuitement des formations TIC de haut niveau. Le but étant de créer une émulation en apportant des réponses concrètes à l’épineux problème de déficit en compétences techniques dans le domaine des TICs. Toutes ces réalisations nous ont valu plusieurs reconnaissances aux niveaux continental et national. Nous sommes donc fiers de voir que depuis plus d’une demi-décennie, le Congo notre pays a réussi à se faire une place de choix dans le domaine du numérique et des Communications Électroniques en Afrique.
LAR : Pour terminer, avez-vous un message pour les jeunes congolais et africains, passionnés du Numérique et qui y ont trouvé une niche pour leur épanouissement social ?
YC : J’aimerais ici saluer ces jeunes passionnés qui ne ménagent aucun effort pour le développement de l’écosystème numérique partout en Afrique. J’ai foi en leur potentiel, en leur esprit créatif et en leur sens de l’innovation. Je reste persuadé qu’ils apporteront encore beaucoup de choses à nos pays, à nos économies. A titre d’exemple, des jeunes kenyans ont créé le M-Pesa, un porte-monnaie électronique. Ce système offre aux personnes vivant dans la pauvreté, à partir d’un simple téléphone, l’accès aux services financiers de base et leur permet d’envoyer de l’argent à leurs parents en zone rurale. Entre 2006 et 2016, le M-Pesa a fait progresser de plus de 50 % le taux d’adultes bancarisés. Mon message à l’endroit des jeunes est un message d’espoir : Jeunes, capitalisez toutes les opportunités qui se présentent à vous car, l’avenir c’est vous.